Syndicat La gestion de l'eau, le sujet prioritaire pour la Confédération paysanne
La Confédération paysanne met la gestion de l'eau et les concertations sur le pacte et la loi d’avenir et d’orientation agricoles dans ses priorités pour 2023.
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La Confédération paysanne fait du sujet de la gestion de l'eau un des enjeux prioritaires pour 2023, a fait savoir Nicolas Girod, lors des vœux du syndicat à la presse, le 4 janvier 2023. "Par ordre de chronologie et d'importance le sujet de l'eau, à la fois celui de la lutte contre les mégabassines mais aussi celui de la gestion de l'eau, d'un point de vue quantitatif et qualitatif, est un sujet prioritaire pour nous pour l'année à venir", a déclaré le porte-parole du syndicat.
La Confédération paysanne sera d'ailleurs fortement mobilisée cette semaine à La Rochelle et à Niort car deux procès ont lieu suite aux manifestations de Cramchaban en Charentes-Maritimes et de Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres en 2021.
Le syndicat a également indiqué que plusieurs de ses membres seraient reçus à Matignon, le 16 janvier 2023, spécifiquement pour parler du sujet de l'eau. Un rendez-vous que Nicolas Girod avait sollicité, en octobre dernier lors de manifestations contre le projet de mégabassine à Sainte-Soline.
Manque d'ambition pour la loi d'orientation agricole
L'autre chantier qui va occuper le syndicat durant l'année 2023 est celui de la loi d'orientation agricole promise par le président de la République. Les concertations avec les syndicats et les professionnels ont débuté en décembre 2022.
"On ne peut que se réjouir d'avoir une loi d'orientation dont la priorité est l'installation et la transition. Mais il ne nous semble pas y avoir une ambition forte pour prendre une nouvelle orientation, mais plutôt celle d'accompagner la tendance existante [de concentration des fermes]", déplore Véronique Marchesseau, secrétaire générale du syndicat et agricultrice dans le Morbihan.
La Confédération paysanne craint que le pacte d'avenir et la loi d'orientation qui en découleront n'aient que peu d'effet sur la courbe des installations. Il estime qu'il faudrait revoir d'une manière plus large les politiques qui sont en lien avec l'installation et pas seulement travailler sur les trois thèmes proposés par le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau (l'orientation et la formation, l'installation et la transmission, ainsi que la transition par les outils d’innovation et de recherche).
La Conf' estime que s'attaquer à l'installation via une politique spécifique sans toucher aux autres politiques, comme les questions foncières, fiscales, la Pac, les questions énergétiques, n'a pas de sens.
Pas d'objectif chiffré pour le nombre d'installations
Le syndicat, qui revendique un objectif d'un million de paysans et paysannes, regrette également que le gouvernement ait indiqué qu'il ne fixerait pas d'objectif chiffré. "Nous allons définir des moyens, mais pour aller ou ? Sans objectif et sans toucher aux autres politiques qui ont un effet contraire aux objectifs de cette future loi d'orientation, nous ne voyons pas quel en sera le sens. Cela nous interroge énormément", s'inquiète Véronique Marchesseau.
Les concertations sur le sur le pacte et la loi d’avenir et d’orientation agricoles vont se poursuivre durant une partie de l'année 2023. Le ministre de l'Agriculture a indiqué qu'il avait pour objectif de « poser les termes de ce que sera l’agriculture de demain » et déposer un texte de loi à l’été 2023.
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